L'histoire

Le Chalet Hôtel Restaurant « Les Mines d'Or » porte un nom bien symbolique. De nombreux visiteurs voudraient connaître la raison de cette appellation. Bien avant que l'or blanc ne fasse son apparition dans la vallée de Morzine, on y a cherché et trouvé de l'or.

En effet au pied de la falaise qui domine le col de Cou, des moines qui tenaient un hospice au col, lieu de passage important pour relier les vallées, se sont intéressés à la nature de la roche située au pied du Vanet (Pointe de l'Aiguille).

Des traces de minerai aurifère furent découvertes. Nous n'avons pas la certitude de l'exploitation à cette période (1400). Aucun document à notre connaissance n'en fait part.

Au 19ème siècle des paillettes ont été trouvées par des Suisses qui ont tenté une exploitation plus sérieuse. Plusieurs cavités ont été creusées, l'exploitation s'est avérée difficile. Des Français, stéphanois, ont poursuivi celle-ci. D'après les dire, ils auraient trouvé un peu d'or et ils entreposaient leurs outils dans un coffre au chalet de Madame BAUD (Grand-mère de François BAUD). Ils dormaient et prenaient leur repas du soir au chalet «des Pas ». Ils ont dû exploiter leurs carrières quelques années mais la difficulté du travail et le manque d'eau sur le site les força à abandonner.

En 1896, lors de l'ouverture du chalet pour la restauration, la famille BAUD appela ce lieu « Chalet des Mines d'Or » en souvenir de cet épisode de l'histoire.

Aujourd'hui encore, on peut découvrir l'emplacement de ces mines. On aperçoit de petites excavations à flanc de montagne à quelques 100 mètres en contre bas du Col de Cou. Ces mines ont été creusées dans une couche de quartzite. Ces roches sont fréquemment très riches en oxyde de fer, en pyrite notamment et il n'est pas rare qu'elles contiennent des traces d'or. La difficulté d'exploitation vient également du fait que les nombreux plissements alpins ont bouleversé les couches de minerai et qu'il est extrêmement difficile de suivre les filons. Celui qui affleure au Col de Cou est-il le même que celui recherché par Jacques Balmat sur les vires du fond de la combe à Sixt ? Certains géologues le pensent.